DIEU - VS - BOUDDHA Khmer Buddhism's critique * Réflexion sur le bouddhisme khmer
C 3 F
Crime Au Cambodge (2002-Oct-28)
FAITS
Journal Gati Khmèr, 15
octobre 2002 : - Six vierges de la campagne (kdam srè kramom)
s'échappaient d'une maison de prostitution et se perdaient dans
les rues de Phnom Penh.
- Le général Peou Sarann boxait un fonctionnaire du ministère
de l'Agriculture.
Journal Meatophoum, 14-18
octobre : Sans la peine de mort ou l'emprisonnement à vie, jamais
les producteurs, trafiquants ou utilisateurs de drogues ne se repentiront.
Journal Rasmei Kampuchea
: Un citoyen suisse accusé de pédophilie sur huit enfants
est trouvé non coupable par un tribunal de Siemreap.
Journal Chakraval,
16 octobre : Un pédaleur de cyclopousse, désespéré,
s'est pendu pour échapper à la pauvreté.
Journal Koh Santepheap, 16
octobre : Une estropiée de deux bras a été violée.
Journal Rasmei Kampuchea, 16
octobre : Serveuse de bière violée dans les toilettes.
Journal Ariyathor, 16-17
octobre : La majorité des jeunes de Beng Trakuon se droguent.
Journal Chakraval :
La police arrête un vendeur de "Yama" et saisit 700 comprimés.
Journal Rasmei Kampuchea, 17
octobre : Un névrosé a presque décapité son
beau-frère.
Journal Samléng Yuvachuon Khmèr,
16 octobre : Au 10e anniversaire des Droits des Enfants, la ministre Mu
Soc Hua dénonce le viol des jeunes filles et l'injustice des tribunaux.
Journal Rasmei Kampuchea, 18
octobre : Une femme et un parent sont arrêtés pour complicité
dans le meurtre par balles du mari.
Journal Samléng Thmei, 17-18
octobre : La corruption des enseignants, les pressions et les violences
sur les élèves se poursuivront dans l'année scolaire
2003 à Sihanoukville.
Journal Chakraval, 19
octobre : Un gentil motocycliste proposait à une femme de la déposer
chez elle et profita d'un endroit isolé pour abuser d'elle.
Journal Rasmei Kampuchea, 19
octobre : Une mère a demandé aux policiers d'arrêter
ses deux fils.
Journal Koh Santepheap, 19
octobre : - Deux motocyclistes perdaient leurs vies et la moto après
avoir été étranglés et abandonnés dans
un champ d'hévéas.
- Un client menait un conducteur de moto-double dans un guet-apens et lui
déroba la moto en le pourfendant de dix coups de hache.
Journal Chakraval, 20
octobre : - Un enseignant viole une adolescente de 17 ans.
- Six fumeurs de marijuana arrêtés à Tuol Kork.
COMMENTAIRES
Des faits semblables à ceux d'en haut s'étaient répétés
chaque semaine depuis que ces journaux réapparaissaient après le retour simultané du bouddhisme, des ex-communistes et de la
monarchie au Cambodge. Dans tous les coins du monde le crime existait depuis l'aube des temps, la société se protégeait selon sa culture et ses moyens,
les religieux dispensaient des conseils moraux pour retenir les candidats-criminels mais ces derniers (religieux) conseillaient-ils les autorités
sur la prévention et la punition du crime ? Les sociologues disent que le crime est lié à la misère et que la violence
entraîne d'autres violences. La peine de mort a toujours existé au Cambodge, pays réputé "bouddhiste".
Quand le prince Sihanouk liquidait Dap Chhuon, Preap In, Chau Borei, etc., Son Éminence Chuon Nat restait silencieux. Séparation de l'Église et de
l'État ? Certainement pas, les hauts dignitaires du clergé bouddhiste étaient nommés par le roi, et inversement les deux chefs des Ordres
religieux faisaient partie du Conseil de la Couronne. Le présent régime abolit la peine capitale officielle mais aime éliminer physiquement et plus ou
moins discrètement ses adversaires politiques. Devant la corruption généralisée de la police et de l'appareil judiciaire, la foule, aussi, aime
lyncher les voleurs attrappés. Un Montréalais cambodgien rentré après 1993 à Siemreap pour y être entrepreneur, est revenu
l'année dernière à Montréal avec des éclats de grenade dans le thorax, et ne savait toujours pas qui a balancé l'explosif dans sa chambre
pendant son sommeil : ça pouvait être un concurrent jaloux aussi bien qu'un soldat ou un paysan frustrés. La violence au
Cambodge dure depuis trois décennies : la guerre 70-75, le génocide khmer rouge, la guerre 79-91, l'anarchie, l'arbitraire, l'injustice et la corruption actuels.
Habitués à souffrir, à mourir ou à voir mourir comme des mouches, les Cambodgiens ne donnent plus que peu de valeur à la vie humaine. Le salut ne
peut alors venir que de Dieu et du Bouddha, l'imposition de leurs Commandements : Pas d'assassinats politiques, pas de vol d'argent de l'État, pas de mensonge des juges, pas
de viol, pas de drogue, pas d'égoïsme ni de s'enfoutisme.
The Five Sila(Repeat, by Keir Saramak)
As a Buddhist living in the Western society and in the era of
globalization, I have often thought of the significance of the five
sila or precepts in Buddha's Teachings that lay Buddhists
traditionally are given to uphold. The more I have thought about it,
the more reassured I am of their powerful meaning in today's world.
Here is a modern adaptation in English of the five sila, along with my
comments, to illustrate their timeless relevance.
PANATIPATA VERAMANI SIKKHAPADAM SAMADIYAMI
I endeavour to refrain myself from harming any sentient being
(We must all wake up to the serious depletion that we, of the human
species, have inflicted upon the resources of Mother Earth and embrace
strategies for sustainable development. This means saveguarding the
endangered species in the animal world as well as the fast
disappearing marshes, savannas, marine flora and rain forests. Some
scientists have argued that plants are also sentient beings. Our
ancestors had learned to live in harmony with Nature, seeing to it
that resources were being preserved for the livelihood and enjoyment
of generations to come. Sure enough, many had to kill with their own
hands as a matter of course in order to feed themselves. But their
slaughters would have amounted to a mere fraction on the scale of
operations in today's fully-automated slaughterhouses. Sure enough,
there had always been wars among rival tribal clans, but there were
none of these senseless and amorally murderous destructions of both
lives and environment on the scale of today's fields of landmines,
chemical warfares or blanket-bombing.)
ADINADANNA VERAMANI SIKKHAPADAM SAMADIYAMI
I endeavour to refrain myself from taking that which is not given
(This covers not only the black-and-white acts of stealing, but also,
for example, the murky instances where one uses one's position of
power to take possession of something that otherwise would not have
been given out of free will.)
KAMESU MICCHACARA VERAMANI SIKKHAPADAM SAMADIYAMI
I endeavour to refrain myself from having unlawful sexual relations
(This goes beyond adultery to include other licentious excesses the
like of incest, sexual abuse, sex with a minor, and so on.)
MUSAVADA VERAMANI SIKKHAPADAM SAMADIYAMI
I endeavour to refrain myself from speaking that which is untrue
(This relates to those occasions when what came out of one's mouth may
not be an outright lie but certainly was not the truth either.
Sometimes, saying something which is untrue may be done in the spirit
of protecting another person's feelings as in "I love your gift!". But
who is lying to whom when you promptly recycle the gift you so "love"
to another person? Think about what an accumulation of these little
untruths does to your own self-esteem, not to mention the erroneous
understanding that people will ultimately have of you. And then
there are those utterings that are made purposely to hurt and belittle
another person, such as racial slurs, name-calling and all the social
prejudices that people repeat around and around.)
SURA MERAYA MAJJAPAM DATTHANA VERAMANI SIKKHAPADAM SAMADIYAMI
I endeavour to refrain myself from dulling my mind
(These days there are so many ways one can dull one's mind, besides
alcohol and drugs. Just look at the ever-expanding selection of
self-help books on addictions and addictive behaviours. There are now
work-addicts, TV-addicts, sex-addicts... and internet-addicts! On this
note, I better sign-off the e-mail circuit and the Net so that I can
endeavour to resharpen my mind with some insight meditation.)
[Author's note : I wrote the above in memory of Kema Ananda, a
spiritual teacher, who had taught much me on the relevance of Buddha's
precepts in today's hectic life, and inspired me to affirm my Buddhist
values. Keir Saramak]