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Comment reconstruire
le Cambodge... et le Canada

© Copyright 1996         

UNE VIE NOUVELLE

     Après la collation Say fait la queue pour obtenir l'autographe de Tamio W., journaliste et photographe, signé sur une grande affiche annonçant la prochaine fête japonaise du début d'août, dans le parc Oppenheimer sur la rue Powell.
     - Je ne savais pas que je jouais au tennis avec quelqu'un! reproche Cyrus.
     - Rien ne changera toutefois entre nous! répond Tamio en griffonnant sa signature.
     Ouais! Toujours ces services à la samouraï, pense tout bas Say. Son poster à la main, le laveur de vaisselle entre dans la salle d'exposition. Il y a là, outre l'oeuvre de Tamio, des photographies d'époque montrant chronologiquement les premiers immigrants nippons, leurs métiers, leur façon de vivre, leur quartier -la rue Powell- connu autrefois comme le Petit Japon. Et bien entendu les images des "camps de concentration": des hangars du parc PNE (Pacific National Exhibition) de Vancouver aux villages de Slocan City, Kaslo et New Denver dans les Kootenays.

*
     Sur le sommet du parc Queen Elizabeth se dresse la coupole transparente en plexiglas du conservatoire Bloedel, du nom du magnat de l'industrie forestière. Un peu avant Noël l'entrée y est gratuite. Say en profite pour admirer les plantes et fleurs tropicales qui y sont conservées. Là vivent des aréquiers cambodgiens et des cactus mexicains, ainsi que des orchidées thaïlandaises et des bambous chinois. Des poissons multicolores nagent d'un étang à un autre, se faufilant à travers les rochers d'un mini-rapide. D'autres attendent quelque nourriture près d'une chute miniature. Deux ou trois perroquets aux couleurs chatoyantes, cachés dans certaines branches, surprennent les passants par leur cri impromptu. Des petits oiseaux exotiques s'amusent à se donner la chasse en piaillant. C'est un petit paradis sous la lumière solaire, baigné dans une chaleur contrôlée et dégageant une senteur de sous-bois. Le Khmer est capable de rester là et rêver pendant des heures, mais il faut bien laisser la place aux autres.

     Dehors, de la terrasse en face du conservatoire les visiteurs ont pour ainsi dire la cité de Vancouver à leurs pieds. La colline n'est que de quelques dizaines de mètres d'altitude mais la vue est dégagée. On peut voir à gauche tout le centre-ville. En face les installations portuaires et le bassin Burrard, de l'autre côté duquel s'étendent les municipalités de West Vancouver et North Vancouver. Surplombant ces deux villes trois sommets enneigés, tous au-dessus de 1000 m, centres de ski ouverts jour et nuit aux citadins: Cypress Bowl, Grouse et Seymour. Un peu plus loin, dominant le tout, les Lions, deux pitons rocheux jumeaux en forme d'ogives culminant à 1646 m. Enfin à partir du parking-toit de réservoir contigu à la coupole on peut voir, par temps clair et par-dessus le terrain de golf, le majestueux mont Baker, dans l'État de Washington juste au sud de la frontière, volcan éteint de 3277 m avec sa couronne pyramidale de neige éternelle.

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