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Comment reconstruire
le Cambodge... et le Canada

© Copyright 1996         

FOLIE DES GRANDEURS

     Avant Phnom Penh tombait la Maison du Cambodge ¹, en hiver 72-73, puis tout le Cambodge en avril 1975. Tout le monde a reçu une leçon: Personne n'échappe à la Politique et ses conséquences, même si l'on a choisi d'en rester au dehors. C'est avec cette réflexion en tête que Monty se présente chez Phatna, rue d'Alésia, devenu le salon de discussion du Centre d'action pour l'union des Khmers (CAUK).
     - Ici on se réjouit de ce que t'es devenue active au Canada!
     Après ce compliment, l'hôte, un homme d'une quarantaine d'années, poursuit:
     - Le fait que des Cambodgiens bougent en France, au Canada et aux États-Unis montre qu'ils se rendent compte du danger mortel que court la patrie et qu'il faut faire quelque chose. Le but du CAUK n'est pas de ramasser des partisans mais d'amener les gens à s'affirmer sur le plan civique et politique par le moyen des discussions. Le résultat est encourageant. Bientôt tu verras un commandant de l'ex-armée républicaine. Au début il n'a pas ouvert la bouche, ou très peu. Maintenant il avance des arguments, il analyse, il critique, il formule.
     Peu à peu le salon se remplit. Voici quelques points de vue qui en sortent:
     - Si la France est forte, ce n'est pas parce que Giscard d'Estaing seul est fort! C'est parce que chaque Français, là, dans la rue, est fort!
     - Le ciment qui unit un parti, un groupe, sont les idées autour desquelles se rassemblent les membres du groupe. Si les membres s'unissent seulement autour d'une personnalité, ça n'ira pas loin. Quand la personnalité commet des erreurs, se retire ou meurt c'est la débandade. Alors toute union doit être faite autour des idées!
     - Regardez les hautes personnalités khmères! Ils sont aussi en action, c'est leur droit. Mais ils sont incapables de s'unir parce qu'ils avaient entre eux des querelles personnelles qui remontaient même avant notre naissance!

*
     Voraine, qui est aussi à Paris à ce moment-là, a rencontré Bernard Hamel, auteur de De sang et de larmes, puis Soth Polin, co-auteur de Témoignages sur le génocide du Cambodge. Il a aussi fait connaissance avec Sam Rainsy, directeur du bulletin Séreikar (Libération) et dont le père n'était autre que Sam Sary, l'ex-ambassadeur à Londres qui avait rejoint les Khmers Sérei contre Sihanouk dans les années 60. Les trois patriotes et militants cambodgiens se sont rassemblés chez S., un officier de santé travaillant à l'hôpital Saint-Antoine:
     - Je suis très pessimiste! confia Polin à propos des divers groupes de résistance anti-khmère rouge.
     - Il faut que vous puissiez les unifier! souhaita Rainsy au président de la Communauté Khmère du Canada.
     - J'emmènerai Voraine voir le président de l'AGKE ², M. Son Sann, proposa S..
     - Je serai ravi de le rencontrer!

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¹ Comme Phnom Penh la Maison du Cambodge a été évacuée par les autorités et reste fermée (même murée) jusqu'au début mars 2004.
² Association générale des Khmers à l'Étranger.
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