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Comment reconstruire
le Cambodge... et le Canada

© Copyright 1996         

IMMIGRANTE REÇUE

     Comme témoin du serment on y a brûlé des centaines de paquets de jeux de cartes! La droiture a duré quelques semaines. Jusqu'au jour où tombèrent du ciel les dollars servant à payer les soldats républicains.
     MONTY: Si jamais ils ont été payés!
     SAY: La pratique la plus courante était le vol d'effectif. Sur le papier c'est mille hommes, sur le terrain c'est cinq cent et le chef d'unité encaisse la différence!
     SIM: Les soldats morts aux champs d'honneur continuaient de vivre dans les comptabilités.
     PONG: Avant, sous Sihanouk, les Forces armées recevaient déjà les aides des Français et des Américains. Mais personne n'osait tricher car le général Lon Nol effectuait lui-même des inspections. Quand celui-ci se fit maréchal et président de la République, il n'inspectait plus, se contentant d'écouter ses flatteurs en particulier son frère, le général en 24 heures Lon Non.
     MONTY: Quand les politiciens s'étaient divisés en plusieurs partis et que la lutte des clans faisait rage, Lon Non venait en France chercher l'appui des étudiants. Il les invitait aux restaurants réputés et leur offrait du homard thermidor. Du homard! Alors que ses soldats crevaient de faim et attendaient toujours la paie!
     SAY: Des soldats affamés passant par Phnom Penh entraient dans des restaurants et, grenade à la main, demandaient seulement un bol de kuy teav ¹, mangeaient puis repartirent sans plus de cérémonie.
     PONG: On comprend que dans pareille atmosphère plus personne n'avait envie de se battre. Quand Gerald Ford donna le signal de la fin de l'engagement américain, en faisant venir Lon Nol à Hawaï, les Khmers rouges ont pu entrer à Phnom Penh sans coup férir. Au 17 avril 1975, la République khmère n'a pas tiré un seul coup de fusil, elle est déjà morte. De dégoût ².

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¹ Nouilles en soupe.
² Le lieutenant-colonel Danh Vaddhana, commandant un régiment des Forces Mike (troupes composées de Khmers du Kampuchea Kraum venus aider leurs frères cambodgiens) a failli vomir du sang quand, répondant à sa demande de munitions pour ses hommes en pleine bataille à Phnom Prasith, le général chargé de l'approvisionnement lui réclama... 500 000 riels de pot-de-vin! (dans «Qui est Angkar?» livre en khmer de Mme Kim Thi Ouy, Éditions Apsara, Montréal, 1995).

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