LES 6
COMMANDEMENTS
COURRI@L    2004 THE 6
COMMANDMENTS


Quand Ranariddh chante, Hun Sen danse
25 MAI 2004


 

Police Economy Squad
MAY 25th, 2004

They are called Kohn Khla, tiger cubs, setting up control spots everywhere on Cambodia highways, emmerdant des transporteurs de marchandises. They are compared with Qing Quok Der Luok Thnam Sraeng, des crapauds ambulants qui vendent des produits de beauté !               [Koh Santepheap]
 

Pre-Angkorian brick temple in Kampong Chhnang
MAY 25th, 2004
 


 

[Koh Santepheap]

 

LE PROBLÈME VITAL DU DÉVELOPPEMENT DES CONNAISSANCES DE NOTRE PEUPLE
25 MAI 2004

Khemarajati : Nous diffusons ci-dessous une conférence faite par Louis Malleret, l'archéologue qui a découvert Oc Eo, un port du Fou Nan du début de l'ère chrétienne, grâce à des indications données par nos compatriotes qui habitent cette région. Louis Malleret est un des rares Français à prendre officiellement la défense des Cambodgiens de Cochinchine en 1946, à une époque où la vietnamisation y était déjà très avancée.
Ce cri d'alarme de L. Malleret n'est pas entendu. Mais ce texte, malgré certaines erreurs que nous relevons, nous montre comment le pouvoir colonial procède pour vietnamiser à outrance la Cochinchine. Cette même méthode est aussi utilisée au Cambodge, mais d'une manière un peu atténuée à cause de la lutte de notre peuple, en particulier grâce à l'Insurrection Nationale de 1885 - 1886.

<< La minorité cambodgienne de Cochinchine - Si j’ai choisi de vous parler des Cambodgiens de Cochinchine, c’est qu’il m’a paru nécessaire de réagir contre des simplifications qui, ne tenant pas compte des conditions historiques, font également bon marché des droits d’importantes minorités ethniques. Certes, la Cochinchine est loin de présenter la diversité de peuplement de la Haute Région tonkinoise, des confins laotiens ou des plateaux de l’Indochine centrale, communément désignés sous le nom d’hinterland moï. On relève, cependant, sur le territoire des Bouches du Mékong, l’existence de plusieurs minorités formant des groupes tantôt compacts, tantôt sporadiques, et possédant une culture ou des aspirations qui leur assignent des traits originaux. Si le droit nouveau est de promouvoir dans le monde, le respect de la personnalité des peuples faibles, combien alors le devoir nous apparaîtra grand, d’accorder à ces groupements épars, l’attention que réclame leur isolement moral !

Je ne citerai ici, que pour mémoire, les îlots de populations moï, stieng, ma ou mnong des confins septentrionaux ou orientaux de la Cochinchine, encore que ces communautés, tantôt errantes, tantôt sédentaires, représentent très probablement, des restes d’anciens occupants du sol, ayant dominé numériquement, à une époque reculée, dans tout le Delta. Leur personnalité tend à s’atténuer, au contact de la masse annamite, comme a disparu celle d’un important noyau cham de la région de Tây-ninh. Mais, dans la province de Châu-dôc, on trouve encore, un groupement remarquable de Malais ou de Chams, demeurés fidèles aux traditions coraniques, dont M. Marcel NER a justement souligné l’importance, dans un article du Bulletin de l’École Française d’Extrême-Orient. En dehors de ces groupements régnicoles (?), il convient de mentionner des populations immigrées, telles que les communautés musulmanes de Saigon et de Cholon, qui possèdent dans ces villes, deux mosquées, ainsi que des colonies hindouistes ou sikhs, dont l’existence culturelle est manifestée par six sanctuaires, dont quatre temples brahmaniques. Un autre groupe important, par le rôle qu’il s’est attribué dans l’activité (...?) ont totalement disparu des provinces centrales, telles que My-tho, Bêntre ou Gô-cong, ainsi que des vieilles provinces de l’Est, comme Bà-ria, mais on en compte encore, quelques milliers, dans les provinces de Biên-hoà et de Thu-dâu-môt, dernier vestige oriental de leur ancienne expansion.

Si ces populations ont disparu d’une bonne partie du territoire, le souvenir d’une souveraineté révolue subsiste dans la toponymie locale. Certains noms de lieux ne sont que la déformation pure et simple d’anciens vocables cambodgiens. C’est ainsi que, dans Sa-dec, il est facile de reconnaître Phsar Dek, « le marché du fer », dans Sôc-trang, Srok-Khleang, le « pays des greniers », dans Trà-vinh, Prah Trapeang, le « bassin sacré », dans le Bac-liêu, Pô lœuh, le « haut banian », dans Ca-mau, Tuk Khmau, les « eaux noires », dans My-tho, Mê Sâr, la « dame blanche ». D’autres sont la traduction annamite d’un ancien toponyme cambodgien. Ainsi, Bêntre, la « berge des bambous », correspond à l’ancien Kompong Russey et, dans Bên-nghe, « la berge des bufflons », ancien nom d’une partie du Saigon, on discerne aisément le vieux Kompong Krabey. Ailleurs, le terme ancien est devenu méconnaissable, mais il a souvent persisté dans l’usage populaire et l’on entend dire Rung Damrey, « l’enclos des éléphants », pour désigner Tây-ninh, Long Hor, le « devin noyé », pour Vinh-long, Moat Chruk, le « groin du porc », pour Châu-dôc, Kramuôn Sâr, la -« cire blanche », pour Rach-gia, Pêam, « l’embouchure », pour Hâ-tiên, et surtout Prei Nokor, du sanskrit nagara, « la Ville de la Forêt », pour désigner Saigon Cholon, c’est-à-dire l’ancienne cité khmère qui occupait semble-t-il, une partie de la Plaine des Tombeaux.

Comme on le voit, ces vocables se rapportant soit à des ressources naturelles, soit à des traits du paysage, sont d’une manière générale, assez expressifs. Ils ont été remplacés, surtout pour désigner les villages, par des termes qui, selon l’usage sino-annamite, énoncent des vœux de prospérité, de bonheur ou de richesse. Notre administration s’est souvent prêtée à ces substitutions, surtout lorsqu’elle a procédé à des regroupements de communes, pour des raisons d’économie ou de commodité. Il est arrivé que de nouveaux noms annamites n’aient eux-mêmes plus de sens, et que les éditions successives des cartes du Service Géographique (1) n’arrivent pas à suivre ces modifications arbitraires de la toponymie. Je connais un village de la province de Rach-gia ou l’ancien nom de Ban thach, signifiant « table de pierre », est devenu Ban tân-Dinh, par fusion des noms des villages de Ban Thach et de Tham-dinh, ce qui ne représente désormais aucune signification. Or, j’avais été attiré vers ce village, par cet ancien nom insolite, et ma visite ne fut pas vaine, puisqu’elle aboutit à reconnaître dans la « table de pierre », non pas un banc de latérite, comme on l’affirmait, mais un important dépôt coquillier, de plusieurs centaines de mètres de long, marquant un ancien rivage, avec deux buttes en coquille meubles, mêlées de tessons de poterie, correspondant à ces amoncellements de débris alimentaires, laissés par des populations primitives, et que les préhistoriens désignent sous le nom de " kjokkenmoddinger ".

Cette digression tend à établir que le Delta de Cochinchine est loin d’être un pays jeune et d’habitat récent, comme d’aucuns ont cru pouvoir l’affirmer, avec l’autorité des demi savants. Vous savez tous, que les recherches archéologiques s’appuient souvent, sur d’infimes indices, et s’il m’est permis d’émettre ici, un vœu, c’est que non seulement tout ce qui subsiste de l’ancienne toponymie soit recueilli, comme le souhaitait Étienne AYMONIER, il y a quelques soixante ans, mais encore que l’administration soit extrêmement circonspecte, dans l’attribution de dénominations nouvelles à des villages, et s’attache à maintenir, là ou il subsiste, le cachet souvent très significatif, des noms cambodgiens. Il est possible que les vestiges préhistoriques, auxquels je viens de faire allusion, soient les témoins d’une ancienne expansion de populations indonésienne, aujourd’hui refoulées vers les hauteurs ou les forêts du Nord et de l’Est. Ainsi s’expliqueraient peut-être, ces curieuses survivances de traditions matriarcales, que je signalais, il y a quatre ans, en Cochinchine, qui s’expriment dans des légendes cambodgiennes et que l’on retrouve travesties, dans certains récits annamites. Quoiqu’il en soit de ces populations paléo-khmères ou proto-khmères, il est certain que le Cambodge, dont toute la civilisation ancienne a gravité dans l’orbite de la culture indienne, a englobé la Cochinchine actuelle, et y a maintenu sa souveraineté entière, jusqu’au milieu du XVIIe siècle.

Dès le début de l’ère chrétienne, il y eut en Cochinchine et dans le Sud du Cambodge, un état hindouisé, le Fou-Nan des historiens chinois, dont il m’a été permis de retrouver un certain nombre de sites, dans le Transbassac. Je ne citerai ici, que la ville maritime d’Oc-èo, avec son probable avant-port de Tà Kèo, qui s’étendait au pied de la colline de Bathé, à vingt-cinq kilomètres du rivage actuel du Golfe du Siam. Dans cet immense "emporium" de plus de 400 hectares, se coudoyait, semble-t-il une population cosmopolite, puisque l’on y retrouve confondus, des objets marqués d’influences indonésiennes, indo-môn, indiennes, iraniennes, hellénistiques et mêmes romaines. L’observation aérienne montre que ces populations avaient acquis la maîtrise de l’eau, par des travaux d’irrigations ou de drainage et le creusement d’immenses canaux, dont on retrouve des traces, jusque dans les terres semi noyées de la Plaine des Joncs. Il y a moins de trente ans, le pays du Transbassac était recouvert d’une immense forêt, et ceux qui ouvrirent les voies de la colonisation moderne purent entretenir la fatuité de croire qu’ils étaient les premiers à défricher des espaces vierges. En réalité, une population dense a vécu autrefois, dans ces territoires semi aquatiques, et une inscription du Ve siècle, provenant du centre même de la Plaine des Joncs, laisse de fortes raisons de penser que cette région, aujourd’hui presque déserte, fut conquise par l’homme, une première fois, « sur la boue ».

Il n’entre pas dans mes intentions de dénombrer ici, toutes les preuves de la continuité du peuplement khmer en Cochinchine, à travers les siècles. Les témoignages découverts, depuis bientôt dix ans, se comptent maintenant par centaines. Ce pays fut couvert de sanctuaires en briques, dont seules les fondations ont généralement subsisté. Il y eut des foyers bouddhiques, vers le VIe siècles et peut-être auparavant dans les provinces de Rach-gia, Trà-vinh, Bên-tre, au Cap St-Jacques et dans la Plaine des Joncs. Les idoles brahmaniques, principalement vishnouites, sont particulièrement nombreuses, et réparties un peu partout. Mais les cultes sivaïtes, confondus peut-être avec ceux de divinités territoriales ou d’emblèmes de la souveraineté politique, sont loin d’être rares, non plus. Des villes s’élevèrent dans le Delta, comme celle de Prei Nokor à Saigon-Cholon, d’Oc-èo dans le Transbassac, des Cent Rues, dans la Plaine des Oiseaux, au Nord de Camau. Au XI siècle, la souveraineté khmère fut particulièrement affirmée, dans la région de Sôc-trang, autour du port de Bassac. Deux siècles plus tard, le témoin d’un établissement hospitalier du grand roi Jayavarman VII, se retrouve près de Can-tho. Enfin les récits des annales cambodgiennes ou annamites, ainsi que les écrits des voyageurs et des missionnaires, attestent que la domination khmère se maintient, avec persistance, tant qu’elle puit s’affirmer à l’abri du bouclier que les Chams opposèrent désespérément à l’expansion annamite. (…) >>
[ Conférence de Louis Malleret ]

N.P. : Thank you. I have asked myself where did the name "Tonle Bassac" come from. Now I know : it's from the port of Bassac in the Qhlairng province (maybe L'Khaun Bassac took its calling from there too). If the name "Tonle Me Quong" were to be a Khmer name, it would have originated in Fou-nan (Kampuchea Krom) as well. I have read that archaeologic proof showed Jayavarman II (802 A.D.) had been in Prey Qor (Saigon) before moving to Roluos. Finally, the Chasseloup-Laubat high school was constructed at the site of a Buddhist pagoda destroyed during the colonization war.



LES SIX
COMMANDEMENTS
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