C 3 F  DIEU - VS - BOUDDHA
Khmer Buddhism's critique   *   Réflexion sur le bouddhisme khmer
 C 3 F 


The Second Commandment
ADINADANNA VERAMANI SIKKHAPADAM SAMADIYAMI
I endeavour to refrain myself from taking that which is not given
        This covers not only the black-and-white acts of stealing, but also, for example, the murky instances where one uses one's position of power to take possession of something that otherwise would not have been given out of free will. keirsaramak@sprint.ca

Le Flingue De Mon Père
       Le canal 2 (Radio-Canada) vient de passer le film Parc jurassique. Un savant zoologiste met en garde l'autre savant biologiste qui a recréé des dinosaures par clonage de l'ADN prélevé d'une paléo-moustique fossilisée, couplé aux oeufs d'un crapaud contemporain rarissime... enfin quelque chose comme ça :
       - Ton excitation est celle d'un gamin qui vient de trouver le flingue de son père !
       Le film a montré évidemment une catastrophe causée par la soif de savoir et la curiosité d'expérimenter sans avoir envisagé tous les imprévus. Il m'a aussi fait penser à la catastrophe de l'expérimentation de Pol Pot : une société nouvelle, contre nature, jamais vue, grande première mondiale. L'excitation du savant me rappela également celle du prince Sihanouk quand, président du Sangkum, il gagna sa première élection. Il parlait tellement vite dans son discours qu'on sentait à la radio son coeur battant la chamade. On a vu ensuite les résultats de sa soif de pouvoir.
       Quant au flingue de mon père, un Smith & Wesson 9 mm, j'ai bien tiré en cachette un coup de feu avec, avant même d'avoir appris l'alphabet. La peur bleue que m'a causée la détonnation suivie de la fumée et de l'odeur de poudre m'a enlevé l'excitation d'avoir déniché l'arme. La moralité des deux histoires est la suivante : la soif est toujours un péché que ce soit celle de savoir, de pouvoir, de grandeur, de plaisir ou d'argent. Parallèlement, personne ne doit être complètement libre d'agir à sa guise que ce soit un enfant, un chef de famille, un chef d'entreprise, un chef d'église, un chef de gouvernement ou d'État, sinon la société peut courir de graves dangers.
99/01/31.

Justice Et Vengeance
       Si Dieu avertit : "La vengeance m'appartient!", les humains réclament néanmoins la justice. La société khmère a-t-elle jamais été juste? Ses rois ont toujours été absolus. Les condamnés à mort avaient la tête écrasée par un éléphant dressé à cet effet. Les concubines infidèles du roi, disaient les anciens, étaient comblées à mort par des chevaux. Les juges cambodgiens étaient dépeints par le proverbe suivant qui remontait, au moins, à l'apparition de l'écriture khmère : Kom chhlourss ning sréi, kom kdéi ning tchen ¹. Et pourtant... Pourtant les Cambodgiens sont bouddhistes. Force est donc de distinguer le pieux petit peuple cambodgien de son roi, de ses juges et autres neameun (mandarins).
       Mais ne parlons que de l'histoire récente! Aussitôt signés les accords de Paris de 1991, aussitôt son palais Khemarin frotté et ciré par une entreprise française, aussitôt la couronne posée tutiyampi ² sur sa tête, le roi Sihanouk appelait, devant un peloton de bonzes, à la réconciliation, à la non-violence et au pardon. Mais le faux bouddhiste Sihanouk, alors président du Sangkum, n'avait pas pardonné à ses opposants Preap In ou Chau Borei qui, eux, à l'opposé des Khmers rouges, n'avaient tué personne. Maintenant les rois modernes (Hun Sen et Sihanouk), avec tout le sang qu'ils ont eux-mêmes sur les mains, vont-ils rendre justice au peuple khmer ou au contraire amnistier (après Ieng Sary) Nuon Chea et Khieu Samphan?
       Ironie du sort ou comble de coïncidence, une grande entreprise taïwanaise réussit à décharger ses déchets toxiques sur le sol khmer après que des magistrats de l'ONU ont rassemblé des preuves contre les Khmers rouges et pendant que Boutros Boutros-Ghali cherche à re-promouvoir la langue française au Cambodge. Alors la question suivante se pose et à la société khmère et à la société humaine en général : qui va gagner entre la Justice, le pouvoir corrupteur de l'Argent et les convenances circonstantielles de la Politique?
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       ¹ Pas de dispute avec une femme ni de procès contre un Chinois. Ce proverbe n'est ni sexiste ni raciste, la société khmère est matriarcale et tolérante. Les riches commerçants au Cambodge ont toujours été d'origine chinoise, les Khmers quittant la paysannerie ne savaient être que "mandarins ou plantons".
       
² Pour la deuxième fois (en pali). 98/12/28.

Source: Camnews     98/12/06
       Dans une lettre distribuée à une conférence de la Société des professionnels et diplômés cambodgiens de Melbourne, Australie, Ung Bun-Ang a invité ses collègues à réfléchir sur ce que beaucoup appellent maintenant la "culture de la violence" au Cambodge. Comme illustration, on y trouve chronologiquement les exécutions télévisées des opposants au Sangkum de Norodom Sihanouk, le lynchage des membres de la minorité vietnamienne sous Lon Nol, le génocide de Pol Pot, les assassinats de Hun Sen. L'impunité des dirigeants successifs, la corruption et l'irresponsabilité totale des appareils actuels de l'État (y compris le judiciaire) ont fini par exacerber la désillusion et le cynisme des citoyens, qui ont pris la loi dans leurs propres mains et se font justiciers (deux morts pour un micro de karaoké, un cou tranché pour une banane).
       Ces Cambodgiens tueurs « ne sont certainement pas influencés par les enseignements bouddhiques qui interdisent toute forme de violence. Il semble que le bouddhisme, qui est proclamé religion d'État dans la Constitution et que beaucoup de Cambodgiens embrassent depuis près de mille ans, a échoué en terme d'influence sur l'attitude et le comportement des Khmers à l'égard de la violence. Ou bien les Cambodgiens sont-ils vraiment des bouddhistes? »


PEN Nearovi     Montréal, 98/11/12
        For many years now, I follow almost every Sunday Christian televised ministries. I like to hear Jack Van Impe, Billy Graham, The Hour of Power. Also some French Canadian Catholic mass which recently and meaningfully get the participation of Protestant priests and even Jewish rabbies. This latter case is remarkable; I remember some line in the foreword of the first Bible I' ve ever read thoroughly, in a hospital bed twenty years ago : it said that calling a Bible a New Testament is wrong because "what is in the Old Testament is not of Christian essence."
        You will be surprised to learn that I am a 54 year-old Canadian citizen born in Cambodia and educated as a Buddhist for 24 years before leaving for the western hemisphere. But don't expect I' m going to blacken Buddha and Buddhism. Not long ago, Pope John-Paul II has criticized Buddhism and has apologized thereafter. From then I realize how deep is western ignorance of Buddhism, although for more than a century the Frenches have been in Cambodia and the Britons in Sri Lanka.
        I' ve found out that Jesus' words are not different from God' s Ten Commandments to Moses nor from Buddha' s Five Commandments that any Buddhist, youngster or senior, knows by heart but that most westerners are unaware of. Those Five Commandments are 1) Do not kill, 2) Do not steal, 3) Do not lie, 4) Do not commit adultery and 5) Do not consume drug or alcohol.
        I' m not trying to preach Buddhism to the readers. But I do want to tell the world that wherever he or she is born, a human being is born with God inside him or her. At the same time Satan is inside him or her. God has sent and will send His envoys, His son, His prophets, His messages whenever He sees that humanity needs to be disciplined and to listen more to Him than to the Devil. Religions are only interpretations of God' s messages, done by men and women differently and accordingly to their cultural milieux, but have the same purpose : to do the good.
        Then came the desire to make other people do the same good. Buddha has preached far from His native Nepal. Jesus has told the twelve apostles to spread His words all over the world. And then came the kings, the queens, the politicians and the businessmen who wanted as well to expand their empires, their power and their wealth.
        Europeans and Christianism together, hand in hand, have conquered the American continent. A dozen of months to the year 2000, AMERINDIANS from Arctic Circle to Magellan Strait still do not benefit fairly from the good they're supposed to receive. At every Catholic mass a prayer says « Forgive us, Lord, like we forgive those who have offended us. » This prayer refers to the first martyrs who were persecuted and thrown to the lions by Roman authorities. But after the strengthening and expansion of Roman Catholicism, after its implication within politics in European kingdoms, after the errors and abuses of some of its members in history e.g. Inquisition, sword-in-hand conquest of the New World etc., the above prayer should say « Forgive us, Lord, like we forgive those who have offended us and like we ask for forgiveness from those whom we have offended. »
        Of course, history cannot be rewritten but it can be embellished, cleaned up with error recognition and apology. Maybe this mea culpa could reduce the mounting cynicism of people, increase the number of church-goers and attract more young men and women to priesthood and religious vocation. Pope John-Paul II certainly has reserved a room for this matter in his encyclical.


LES SIX
COMMANDEMENTS
REFORMING
OUR BUDDHISM
GRAMMAIRE
KHMÈRE
NOVEL
(Author)
GOD vs BUDDHA
(Top)
PEN Nearovi, Montréal, Québec, Canada
(nearovi@sympatico.ca)