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Comment reconstruire
le Cambodge... et le Canada

© Copyright 1996         

LETTRE OUVERTE AU PRÉSIDENT BILL CLINTON


Vancouver, 3 janvier 1997

Monsieur le Président,

Vous voilà au début de votre deuxième mandat. Dans les pays du groupe dit G-7, on dirait que le monde entier ne parle que de déficit budgétaire et de croissance économique. Mais je suis sûr qu'en remplaçant vos secrétaires d'État et de la Défense vous êtes en train de chercher une nouvelle direction à donner à l'Amérique, la conduire au troisième millénaire.

Il y a un quart de siècle, 58000 soldats américains ont laissé leurs vies au Sud-Vietnam, au nom de la Liberté et pour la liberté du peuple sud-vietnamien. Étaient-ils morts en vain? Non, si vous utilisez bien vos derniers quatre ans de pouvoir présidentiel. En effet, le monde a vu des événements incroyables se passer de 1989 à 1991: des millions d'Européens se débarrassaient du joug communiste et choisissaient la liberté. Ce fut une grande victoire pour le monde libre, notamment pour les États-Unis. Mais cette victoire n'est pas complète car des millions d'autres êtres humains, en particulier les peuples du Vietnam, sont encore sous la tyrannie du communisme.

En janvier 1977, exactement vingt ans auparavant, en ma qualité de président de la Communauté Khmère du Canada, j'ai écrit une lettre ouverte au président James Carter, laquelle fut publiée en français par Le Devoir de Montréal et en anglais par un journal de San Diego. J'ai demandé au président Carter de faire quelque chose pour mes compatriotes cambodgiens alors martyrisés par les Khmers rouges. Hélas, l'Amérique à ce moment-là était juste sortie du bourbier vietnamien et ne pensait qu'à guérir ses blessures. Aujourd'hui je fais appel à vous, Monsieur le Président Clinton, vous un autre Démocrate, pour que les 58000 morts américains soient enfin reconnus par le monde entier comme des héros de la Liberté: en aidant les peuples du Vietnam à retrouver sans effusion de sang cette liberté. Comment?

Les événements en Bosnie et en Tchétchénie ont révélé un autre mal caché derrière le communisme, la domination d'un peuple majoritaire sur d'autres peuples minoritaires. Les Bosniens et les Tchétchènes ont démontré qu'il y a des biens plus précieux que la paix physique: la liberté et la sauvegarde de son identité culturelle. Je ne vous demande pas, Monsieur le Président, d'envoyer des canons aux Thos, aux Thaïs, aux Méos, aux Jaraïs, aux Rhadés, ni aux Chams ni même à mes frères les Khmers, ces peuples minoritaires du Vietnam. Je vous demande seulement d'employer contre le gouvernement totalitaire de Hanoï, qui tente d'assimiler ses minorités ethniques en imposant une seule langue, une seule culture et une seule ligne de conduite, ces armes diplomatiques et économiques mais combien pacifiques et efficaces qui ont contribué à mettre fin à l'apartheid en Afrique du Sud.

Après la chute du communisme en Europe, les investisseurs américains qui se disputent maintenant une place au Vietnam non seulement insultent les mémoires de 58000 des leurs mais sont aussi en train de fouler aux pieds les restes des MIAs, des soldats non encore retrouvés.

Vous avez proposé à l'Amérique de bâtir un pont pour le XXIe siècle. Ce pont, Monsieur le Président, devrait s'étendre de San Diego, Californie à Kampong Som, Pays-Khmer.


Nearovi Pen

RÉPONSE DU PRÉSIDENT


The White House, February 12, 1997

Thank you so much for your message. I've been touched by the many expressions of support and encouragement I've received from people everywhere who care deeply about my Administration and about the future of the United States and the world.

I am doing everything I can to help us meet the crucial challenges that face all of us.



BILL CLINTON

LETTER in ENGLISH              ÉPITAPHE
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LES SIX
COMMANDEMENTS
REFORMING
OUR BUDDHISM
GRAMMAIRE
KHMÈRE
GOD vs
BUDDHA
L'AUTEUR
PEN Nearovi, Montréal, Québec, Canada
(nearovi@sympatico.ca)